dissabte, 14 de novembre del 2015

La impremta a una escola del Maresme - Freinet



L'escola la Nou del Maresme ja té la impremta escolar i ja ha començat a donar-li forma per a lliurar-la al seu alumnat.  Segur que en breu podrem gaudir de textes lliures i de grabats.

 

  
 



 Fotos:  Maria T.

 

[CAT] 

Un dia vaig rebre un correu electrònic d'una persona que vivia entre Barcelona i Paris, la Carmen és compositora i pianista, ella volia composar una òpera en homenatge als desapareguts de la guerra civil i volia que l'expliqués coses del mestre Benaiges.

Una tarda vam fer un cafè i vam parlar de repressió feixista, l'exili, els mestres de la República, les escoles renovadores, de Freinet i de la tècnica de la impremta a l'escola.

Deu dies més tard m'enviava les fotografies d'una vella impremta escolar i de molts tipus (lletres de plom),....el material era del difunt mestre freinetià Pierre Cambus i es trobava a l'estudi de la seva amiga, Geneviève  a Tarbes.  Quan aquella tarda la Carmen explicava a la Geneviève la història del mestre Benaiges ella coneixia perfectament aquesta tècnica i en canvi la Carmen no sabia res, sabia de Pierre és clar però no sabia que fora freinetià.

Després de saber de l'existència d'aquesta impremta vaig demanar a la família d'en Pierre que me la cedissin per a una escola lliure del Maresme que volien fer uns assajos en tècnica Freinet com feien les escoles de la República als anys 30.  La família francesa va accedir i a finals d'octubre feia un viatge de Barcelona- Osca - Tarbes - Irun- Briviesca - Villafranca Montes de Oca per recollir la impremta i fer un passi a Burgos.  En paral·lel una mestra catalana m'enviava un correu preguntant-me d'on podien treure una premsa escolar.

Ara l'escola lliure la Nou del Maresme ja té la impremta i més aviat que tard començaran fer i imprimir els seus propis treballs.  Segur que serà una bona experiència per tots.  I si la cosa funciona aquesta impremta estarà un dia amb una altre impremta, aquesta mexicana a l'Escola Benaiges de Bañuelos de Bureba.

No parece un sueño!


Mercès Geneviève - Pierre Cambus i família i Carmen.

Salut!


[CAST]


La imprenta a una escuela del Maresme-Freinet.


Un día recibí una carta de una persona que vivió entre Barcelona y París, Carmen, compositor y pianista, quería componer una ópera en homenaje a los caídos de la Guerra Civil española, ella quería que le explicara la historia al maestro Antoni BENAIGES. Una tarde, hicimos un café y hablamos de la represión fascista, desde el exilio, de maestros renovadores de la escuela en España durante la República, Freinet y la técnica de la impresión escuela.

Diez días más tarde  recibí imágenes de una imprenta de la vieja escuela y muchos tipos (letras de plomo) .... los materiales fueron del difunto maestro de Freinet el Sr. Pierre Cambuí que estaban en el estudio de su amiga Mme. Geneviève a Tarbes.
Cuando Carmen le explicaba a Genevieve  la historia del maestro Antoni Benaiges, se sorprendió al saber que ella conocía muy bien este método de enseñanza y el Sr. Pierre Cambuí aplicaba  la técnica Freinet a sus alumnos y  ella no lo sabía.
Después de saber la existencia de la imprenta,  he pedido a la familia del Sr. Pierre Cambuí, si podían prestárnosla para la Escuela Libre del Maresme, cerca de Barcelona,  los maestros quieren probar la técnica Freinet como lo hacían los alumnos de la República en los años 30. La familia francesa aceptaron y a finales de octubre,  hice un viaje a Barcelona - Huesca - Tarbes - Irún- Briviesca - Villafranca Montes de Oca (Burgos) a recoger la imprenta y proyectar  la película de la historia de Benaiges "El retratista" en Burgos.

No parece un sueño! 

Gracias, Sra. Geneviève - Sr. Pierre Cambus y família y Carmen.
Saludos



[FR]
L'imprimerie a une école du Maresme-Freinet.

Un jour, j’avais reçu un courrier d'une personne que vivait entre Barcelone et Paris, Carmen, compositrice et pianiste, elle voulait composer une opéra en hommage aux disparus de la guerre civile espagnole, elle voulait que je lui explique l’histoire du enseignant Antoni BENAIGES. Un après-midi, nous avons fait un café et nous avons parlait à propos de la répression fachiste, de l'exile, des enseignants du renouvellement de l'école en Espagne pendant la Republique, de Freinet et sa technique de l'impression à l'école.

Dix jours plus tard je reçois les images d'une vieille imprimerie d’école et des nombreux types (lettres de plomb) .... les matériaux étaient du défunt enseignant  de la pédagogie Freinet, Mr. Pierre Cambuí qui se trouvaient dans l’atelier de son amie  Mme. Geneviève Tarbes.  
Quand Carmen  raconta  a Geneviève l’histoire de l’enseignant Antoni Benaiges, elle fut surprise d’apprendre  qu'elle savait très bien cette methode d'enseignement, Mr. Pierre Cambuí  appliquait  la technique Freinet a ses élèves et elle ne le savait pas.

Après avoir appris l'existence de cette imprimerie, j'ai demandé à la famille de Mr. Pierre Cambuí, s’ils pouvaient la preter pour l'école libre du Maresme, près de Barcelone, ils veulent essayer la technique Freinet comme ils le faisaient les élèves de la République aux années 30. La famille française  ont acceptait et vers la fin du mois d’Octobre j’ai fait un voyage de Barcelone - Huesca - Tarbes - Irun- Briviesca - Villafranca Montes de Oca (Burgos), pour recueillir la imprimerie et projecter le film de l'histoire de Benaiges “El retratista” a Burgos.

Maintenant, la nouvelle école libre “la Nou del Maresme”, dispose déjà de l'imprimerie,  et bientôt les enfants vont  commencer à faire leurs propres travaux d'impression. C’est sur, que ça sera une bonne expérience pour tout le monde. Et si tout va bien, un jour, cette imprimerie, sera a côté d’une autre que nous avons reçu d’une école mexicaine, elles seront toutes les deux  a l’école Antoni Benaiges de Bañuelos de Bureba (Burgos).
No parece un sueño! 
Il semble comme un rêve!
Je vous remercie, Mme Geneviève – Mr. Pierre Cambuí, famille et Carmen.

Salutations.

 








Però,.....qui era en Pierre Cambus? un mestre!



Pierre CAMBUS

Il est bien difficile de différencier l’homme de l’instituteur tant son métier a dominé toute sa vie adulte. Pierre avait un caractère entier, excessif, provocateur, un brin anarchiste. Il défendait farouchement la laïcité et ne supportait pas l’intrusion de la religion à l’école et le prosélytisme de certaines  mamans ou de personnes chargées de la catéchèse. Il aimait ou il n’aimait pas, sans nuances, capable de se dévouer sans compter pour ses amis, de donner de son temps et de sa personne. Il était passionné de pêche et de montagne.

Et…  de pédagogie !

Lorsque je l’ai connu dans les réunions de l’Ecole Moderne, il m’impressionnait et m’inquiétait aussi par sa fougue, ses emportements de langage, ses excès. Et c’est en travaillant avec lui, des années durant, dans la même école que j’ai vraiment découvert ses qualités pédagogiques et ses valeurs humanistes.

Il habitait l’école dont il était directeur, son bureau était son antre où il vivait autant sinon plus que dans son appartement de fonction. Je crois qu’il passait son temps, en dehors de la pêche et de la montagne, à réfléchir à ses cours, à ses recherches mathématiques afin que les enfants découvrent et s’approprient les notions à acquérir.  Il mettait en action toute sa compétence technique pour aider les enfants à finaliser les journaux scolaires qu’ils imprimaient avec les imprimeries chères à Freinet, avant l’ère des ordinateurs, imprimeries qu’il fallait remettre en ordre rigoureusement après utilisation. On imprimait là-dessus les récits des enfants, récits de leur vie, inventions, résultats de recherches, d’enquêtes « historiques » ou « scientifiques », poèmes. On y ajoutait aussi les dessins, et tout ce qui pouvait surgir de l’invention des enfants. On en faisait des petits livrets, des journaux scolaires.

Pierre savait mieux que personne exploiter les apports des enfants, les valoriser, les diffuser, les exposer. Il y apportait un soin extrême, y consacrait tout son temps de telle sorte que chaque enfant, même le plus en difficulté, était fier de ses productions et prenait confiance en lui.

J’ai retrouvé bien des années après, des enfants qui avaient fréquenté nos classes et qui évoquaient avec bonheur  « les années CAMBUS »,  et se souvenaient avec émotion de spectacles créés à partir de leurs histoires : « Tu te rappelles de la tortue qui traversait la piste d’aéroport et à empêché le décollage d’un avion ?.... ». Souvenir, souvenir… Il avait fallu inventer la suite de ce fait divers vrai rapporté par un enfant ; nous avons écrit l’histoire, inventé des dialogues puis monté  un spectacle de marionnettes et théâtre d’ombres où Pierre s’était dépensé sans compter pour fabriquer, installer, monter les décors, travailler sur la musique… toute une partie technique de grande qualité qui m’émerveillait et les enfants aussi. Nous, nous avions des idées, les plus folles, lui, les mettaient en actions et en musique…Et après il fallait répéter, apprendre à bien parler, à exprimer ses sentiments… Et quelle joie d’inviter les autres classes, les parents à venir voir, écouter…

Avec les parents, comme avec les collègues, il était merveilleux … ou… horrible selon qu’il aimait ou qu’il n’aimait pas. Aussi la sélection se faisait toute seule : certains parents n’hésitaient pas à conduire les enfants à l’école d’Odos pour son enseignement ; d’autres les inscrivaient ailleurs. De la même façon certains collègues fuyaient notre école ou souhaitaient y venir. Ce qui permettait de travailler ensemble, d’échanger, de créer des ateliers avec la participation des parents.

Dans la classe, Pierre était le « maître absolu », il décidait de tout ce qui concernait les programmes, bien sûr, mais aussi de la conduite de la classe. Pas de pédagogie institutionnelle. Par contre, il était très attentif à chaque enfant, très à l’écoute de ses problèmes ou de ses difficultés. Il était capable de grands « coups de gueule » qui impressionnaient sans faire vraiment peur ; les enfants savaient qu’il n’aurait jamais fait de mal à personne.

Je voudrais relater 2 cas d’enfants passés dans la classe de Pierre et qui s’en sont sortis surtout grâce à lui.

Frédéric est arrivé à 6 ans en grande difficulté physique, psychique et bien sûr scolaire. Il avait été adopté 1 an avant par des parents tout à fait conscients de son handicap : il avait eu une hémiplégie, des  troubles visuels graves ; c’était un petit animal terrorisé qui avait connu un début de vie  certainement assez terrible et des sévices physiques et psychologiques. L’école, et en particulier Pierre et moi,  avons mis 3 ans à l’apprivoiser, à lui apprendre à lire, à compter, à s’exprimer avec l’aide de ses parents dévoués qui venaient dans la classe pour écouter nos leçons et répétaient à la maison. Grâce à Pierre, Directeur, nous avons gardé Frédéric à l’école de son village, près de sa famille où il avait trouvé l’amour, avec ses copains. Nos collègues des grandes classes ont continué. Pas un autre directeur, avec une pédagogie plus classique, n’aurait accepté cet enfant en si grande difficulté. Actuellement Frédéric est adulte, bien que toujours légèrement handicapé, il a un emploi en CDI dans la commune et donne toute satisfaction. Il vient me voir régulièrement et évoque ses années de « renaissance » à l’école d’Odos.

Hélène était autiste, d’une très grande intelligence, mais comme souvent chez ces enfants-là, incapable de communiquer vraiment surtout avec les autres enfants.
Dans ma classe pendant 2 ans, il y a eu des moments très difficiles, il lui arrivait de crier, de pleurer, de se rouler par terre et il était parfois impossible de la calmer sauf en la prenant dans les bras pendant un long moment en interrompant totalement le fonctionnement de la classe. La sortir de l’école comme le conseillait le psychiatre, la conduisait… à l’hôpital pour enfants… La situation devenait critique  jusqu’au jour où…

Elle avait piqué une énorme crise et ça faisait au moins 20mns qu’on ne travaillait plus. Epuisée, j’ai pris Hélène à bras le corps et je l’ai amenée, hurlante, à Pierre, lui demandant de la prendre en charge jusqu’à midi.

Il s’est passé alors une scène homérique où Pierre hurlait, l’insultant même, et où l’enfant répondait avec autant de force et de violence ; les portes des classes voisines s’ouvraient doucement et les collègues s’interrogeaient. Puis, d’un coup tout s’est calmé et le travail a repris. L’après-midi, Hélène est revenue dans ma classe m’a déclaré qu’elle ne voulait plus aller chez Pierre qui « était très très méchant ». A partir de là, elle a réussi à se contrôler, à dominer ses crises et le climat de la classe s’est apaisé. En fin d’année on lui a laissé le choix de son futur maître puisqu’il y aurait 2 classes de CE2, et sans hésiter elle a choisi… Pierre.

Voilà un merveilleux exemple de ce que ce maître exceptionnel avait réussi. Sa thérapie brutale a été salutaire, il a su s’imposer, là où moi j’avais échoué, et a réussi à sortir l’enfant de son enfermement. Il a sauvé Hélène de l’hôpital psychiatrique. Par la suite elle a poursuivi sa scolarité à l’école primaire, au Collège, au Lycée. Elle a même fait des études supérieures et a trouvé un emploi dans une Banque : elle a même fondé une famille. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle est sortie totalement de l’autisme mais la personnalité de Pierre et ses pratiques pédagogiques lui ont permis de s’en tirer le mieux possible.

Je garde de cette période des souvenirs merveilleux, de travail, de relations pédagogiques intenses, de fêtes avec les parents, les enfants. Pierre y contribue grandement et je suis fière de lui rendre hommage aujourd’hui comme lui ont rendu hommage ses collègues et amis réunis en haut de la montagne, il y a quelques années, pour célébrer son départ vers un autre monde.

J’ai soumis ce texte à quelques amis et collègues de l’école Freinet, à Jean, à Monique, à Gérard. Il a été approuvé et je vous le transmets pour que vous en fassiez l’utilisation que vous désirerez.

Annie BOUBE
Le 1er février 2015

dilluns, 2 de novembre del 2015

Homenaje en la Pedraja


Homenaje a los asesinados en las fosas de la Pedraja (Burgos), 1 nov. 2015.




 




dijous, 1 d’octubre del 2015

AGRESION AL MEMORIAL DE LAS FOSAS COMUNES DE LA PEDRAJA


Este fin de semana (16 y 27 de septiembre de 2015) han atacado el Memorial de la Pedraja, en recuerdo de los allí asesinados en 1936.


Este verano se cumplirán los 80 años del asesinato de más de 300 personas en el Puerto de la Pedraja por parte de las fuerzas franquistas y su inhumación masiva en una gran fosa común.

En 2010 la Asociación de familiares de personas asesinadas en los montes de la Pedraja junto con la Sociedad de Ciencias Aranzadi exhumaban una gran fosa y así se recuperaban más de 103 esqueletos de personas desaparecidas en el año 36, en 2011 se localizaba otra fosa y se exhumaban 32 cuerpos más.


Después de estas dos exhumaciones la asociación de familiares, representadas por Miguel Angel Martinez, con recursos propios, dignificaban la zona creando un Memorial donde se explicaban aquellos hechos y se señalizaban los dos límites de las fosas exhumadas.

El 1 de noviembre de 2013 se inauguraba el memorial y hace tan solo una año se enterraban los restos de las 135 personas en el cementerio de Villafranca Montes de Oca en un acto de homenaje y recuerdo por parte de sus familiares.

Este pasado fin de semana el memorial ha sido atacado, los agresores han dejado sus insultos y sus símbolos fascistas destrozando un memorial en recuerdo a los allí asesinados hace tan solo 80 años.  La memoria de los 188 recuperados y de los familiares que con su esfuerzo y tesón recuperaron los cuerpos y dignificaron el lugar ha vuelto a ser agredida, es hora que las administraciones competentes  tomen cartas en el asunto para recuperar el espacio de memoria y buscar las fosas que todavía existen en los montes de la Pedraja.

Este monumento fue erigido y pagado por los familiares de los asesinados en este paraje en 1936 por sus ideas políticas, se encuentra en el Camino de Santiago, fue atacado hace unos días con los mismos lemas que utilizaban aquells mismos  ultraderechistas que los mataron hace 80 años.

La ignorancia más indeseable se dió cita en la Pedraja ocultándose en la oscuridad.
 
Desde la junta directiva de la Asociación Escuela Benaiges de Bañuelos de Bureba, asociación que reivindica y dignifica la figura del maestro de Bañuelos de Bureba, Antonio Benaiges, también asesinado en la Pedraja, queremos mostrar nuestra más enérgica repulsa por los actos vandálicos que se han producido en el Memorial y pedimos a las autoridades que identifiquen y denuncien a los vándalos y que reparen el daños causados en el Memorial.






dijous, 10 de setembre del 2015



[CAT]  [CAST]
Reflexions d'una persona que s'ha llegit el llibre 

MIL MERCÈS AMIC Albert ROCA

Albert Roca Enrich Del llibre vaig escriure: (Texto en castellano más abajo)

Acabo de llegir un llibre, “[Desenterrant el silenci] Antoni Benaiges, el mestre que va prometre el mar”, amb textos de Francesc Escribano, Francisco Ferrándiz i Queralt Solé, i fotografies de
Sergi Bernal, que crec que ningú sensible al dolor patit per les víctimes del genocidi franquista a l’Estat espanyol, ningú que entengui que no hem d’oblidar ni perdonar, i segueixi demanant veritat, justícia i reparació, hauria de perdre’s. Menys encara si aquest possible lector és també mestre. I és que aquest document davant el que em sembla impossible no commoure’s fins el moll de l’os no només exhuma els últims dies de la vida d’Antoni Benaiges –com i per què el van denunciar els que segur que van aixecar falsos testimonis contra ell, com sense judici el van torturar i assassinar els seus botxins, com el van desaparèixer sota terra en una fosa comuna a la muntanya-, responent als molts interrogants que plantejava una història que, tanmateix, possiblement tingui molts punts en comú amb la de tants dels nostres avantpassats executats i llençats a les cunetes espanyoles pel criminal Franco i els seus sequaços, sinó que al meu entendre explica per què els mestres de la República van ser distingits pels feixistes com uns dels seus pitjors adversaris. I és que aquells professors, sobretot els que com Benaiges aplicaven el mètode pedagògic Freinet, basat en la participació dels alumnes i l’ús de la impremta, no només estimaven la seva professió, tenien vocació per ensenyar, sinó que tractaven els nens amb respecte i els volien lliures.

Morta aquella cuca, es va acabar el verí que els enemics de la intel•ligència no podien consentir si volien sotmetre el poble, i els nens espanyols van seguir sent tractats com a coses pels mestres del règim feixista, i el sistema educatiu fundant-se en la mera memorització de dades, dades que n’hi hauria prou amb repetir com a lloros per passar de curs... sempre que un no fos díscol, un rebel com en teoria ho van ser aquells mestres de la República que exemplificats en Antoni Benaiges ja s’ha vist com van acabar. Però bé, per a aquests, i per a qualsevol a qui el mestre del règim feixista es posés entre cella i cella, sempre es podia recórrer al càstig físic i psicològic, si se’l volia esmenar. O simplement acoquinar.

A això es devia referir l’expressió que deia que la lletra –i la disciplina- amb sang entra que alguns vam arribar a patir en les nostres carns fins i tot amb el genocida Franco a la fossa, i segons el meu parer aquella llarga travessia per l’infern va fer tant dany col•lectiu que encara ho estem pagant. Allò, i el nyap que en realitat va ser la mal anomenada modèlica transició espanyola, que o no va tancar ferides –i així fills del mal com el ministre d’Educació, José Ignacio Wert, encara es posen nostàlgics per a indignació de molts- o les va tancar malament. I així vam passar a l’altre extrem, i als nens nascuts en la també mal anomenada democràcia espanyola –en realitat és una oligarquia- ja no se’ls va poder ni tossir, i pobre del professor a qui se li acudís tossir al nen d’algun d’aquells pares que creuen que el seu nen és cosa seva que per això l’han tingut i el tenen com tenen el pis i el cotxe, com un bé més, pobre del professor a qui se li acudeixi tossir al nen d’algun d’aquests pares que paguen per no tenir ells que preocupar-se per res. Que llavors aquests pares que creuen que ells no tenen per què educar el seus fills, que per a això paguen, perquè ho facin al col•legi i no es limitin a ensenyar, poden molt bé amenaçar, insultar o fins i tot agredir el mestre o la mestra temeraris, i entre això i altres barrabassades, perpetrades també pels nostres polítics amb (in)competències en matèria educativa, em sembla a mi que a la figura del professor l’han acabat deixant entre uns i altres com un drap brut.

És clar que qui estigui lliure de pecat que tiri la primera pedra, jo el primer... i també els mateixos mestres. Que m’atreviré per fi a dir, a risc de remoure una ferida potser massa recent, que si els professors no haguessin consentit tant, si no s’haguessin empassat tantes coses que no s’haurien d’haver empassat –com hem fet tants altres professionals en les nostres respectives feines-, potser ara no hauríem d’estar lamentant l’assassinat del mestre Abel Martínez, fa unes setmanes, a l’IES Joan Fuster de Barcelona –i això no vol dir que no hi hagi només un culpable, d’aquest assassinat, enteneu-me bé, si us plau. I ara només em queda per afegir que espero que la seva mort no sigui en va, com no ho van ser els dos anys escassos que l’Antoni Benaiges va exercir com a professor a l’escola rural de Bañuelos de Barueba (Burgos), i que en la seva memòria els nostres mestres es plantin d’una vegada per totes i quan per exemple sentin com la consellera d’Ensenyament de la Generalitat de Catalunya, Irene Rigau, s’entesta a seguir infantilitzant l’ensenyament dient, després de l’assassinat de Martínez, que els professors han de continuar estimant els nens i viceversa, exigeixin llibertat per gestionar sobretot ells la seva parcel•la, amb menys ingerència de polítics i tecnòcrates, i exigeixin també respecte, la llibertat i el respecte amb què Benaiges i els altres mestres de la República van tractar els seus alumnes –tracte que va deixar en ells tal empremta que els que segueixen vius se’n recorden encara-, aquell respecte que abans de la barbàrie es pressuposava correspost per part dels nens vers uns professors que, tot s’ha de dir, també se’l van guanyar pel seu amor a la professió, la seva vocació per ensenyar, un respecte que llavors només es van atrevir a perdre’ls els criminals que els van acabar assassinant per mantenir a l’Estat espanyol sencer en la ignorància i la submissió, no una societat gairebé sencera com passa ara.





[CAST]


Acabo de leer un libro, “[Desenterrando el silencio] Antoni Benaiges, el maestro que prometió el mar”, con textos de Francesc Escribano, Francisco Ferrándiz y Queralt Solé, y fotografías de Sergi Bernal, que creo que nadie sensible al dolor sufrido por las víctimas del genocidio franquista en España, nadie que entienda que no debemos olvidar ni perdonar, y siga pidiendo verdad, justicia y reparación, debería perderse. Menos todavía si ese posible lector es también maestro. Y es que este documento ante el que se me antoja imposible no conmoverse hasta el tuétano de los huesos no sólo exhuma los últimos días de la vida de Antoni Benaiges –cómo y por qué le denunciaron quienes seguro levantaron falsos testimonios contra él, cómo sin juicio le torturaron y asesinaron sus verdugos, cómo le desaparecieron bajo tierra en una fosa común en el monte-, respondiendo a los muchos interrogantes que planteaba una historia que, sin embargo, posiblemente tenga muchos puntos en común con la de tantos de nuestros antepasados ejecutados y tirados en las cunetas españolas por el criminal Franco y sus secuaces, sino que a mi entender explica por qué los maestros de la República fueron distinguidos por los fascistas como unos de sus peores adversarios. Y es que aquellos profesores, sobre todo los que como Benaiges aplicaban el método pedagógico Freinet, basado en la participación de los alumnos y el uso de la imprenta, no sólo amaban su profesión, tenían vocación por enseñar, sino que trataban a los niños con respeto y les querían libres.

Muerto ese perro, se acabó esa rabia que los enemigos de la inteligencia no podían consentir si querían someter al pueblo, y los niños españoles siguieron siendo tratados como cosas por los maestros del régimen fascista, y el sistema educativo fundándose en la mera memorización de datos, datos que bastaría que los alumnos repitieran como loros para pasar curso… siempre que uno no fuera díscolo, un rebelde como en teoría lo fueron aquellos profesores de la República que ejemplificados en Benaiges ya se ha visto cómo terminaron. Pero bueno, para éstos, y para cualquiera a quien el maestro del régimen fascista se pusiera entre ceja y ceja, siempre se podía recurrir al castigo físico y psicológico, si se le quería enmendar. O simplemente amedrentar.

A eso debía referirse la expresión que decía que la letra -y la disciplina- con sangre entra que algunos llegamos a sufrir en nuestras carnes incluso con el genocida Franco ya en el hoyo, y a mi juicio esa larga travesía por el infierno hizo tanto daño colectivo que todavía lo estamos pagando. Eso, y la chapuza que en realidad fue la mal llamada modélica transición española, que o no cerró heridas –y así hijos del mal como el ministro de Educación, José Ignacio Wert, todavía se ponen nostálgicos para indignación de muchos- o las cerró mal. Y así pasamos al otro extremo, y a los niños nacidos en la también mal llamada democracia española –en realidad es una oligarquía- ya no se les pudo ni toser, y pobre del profesor a quien se le ocurriera toser al niño de alguno de esos padres que creen que su niño es cosa suya que por eso lo han tenido y lo tienen como tienen el piso y el coche, como un bien más, pobre del profesor a quien se le ocurra toser al niño de alguno de estos padres que pagan para no tener ellos que preocuparse por nada. Que entonces estos padres que creen que ellos no tienen por qué educar a sus hijos, que para eso pagan, para que lo hagan en el colegio y no se limiten a enseñar, pueden muy bien amenazar, insultar o incluso agredir al maestro o maestra temerarias, y entre eso y otras barrabasadas, perpetradas también por nuestros políticos con (in)competencias en materia educativa, me parece a mí que a la figura del profesor la han acabado dejando entre unos y otros a la altura del betún.

Claro que quien esté libre de pecado que tire la primera piedra, yo el primero… y también los mismos maestros. Que me atreveré por fin a decir, a riesgo de remover una herida quizá demasiado reciente, que si los profesores no hubieran consentido tanto, si no hubieran tragado como hemos tragado tantos otros profesionales en nuestros respectivos trabajos, quizá ahora no tendríamos que estar lamentando el asesinato del maestro Abel Martínez, hace unas semanas, en el IES Joan Fuster de Barcelona –y esto no quiere decir que no haya sólo un culpable, de ese asesinato, entiéndaseme bien, por favor. Y ahora sólo me queda por añadir que espero que su muerte no sea en vano, como no lo fueron los dos años escasos que Antoni Benaiges ejerció como profesor en la escuela rural de Bañuelos de Burueba (Burgos), y que en su memoria nuestros maestros se planten de una vez por todas y cuando por ejemplo oigan como la consellera d’Ensenyament de la Generalitat de Catalunya, Irene Rigau, se empeña en seguir infantilizando la enseñanza diciendo, tras el asesinato de Martínez, que los profesores deben continuar amando a los niños y viceversa, exijan libertad para gestionar sobre todo ellos su parcela, con menos injerencia de políticos y tecnócratas, y exijan también respeto, la libertad y el respeto con que Benaiges y los demás maestros de la República trataron a sus alumnos –trato que dejó en ellos tal huella que los que siguen vivos se acuerdan todavía-, ese respeto que antes de la barbarie se presuponía correspondido por parte de los niños hacia unos profesores que, todo hay que decirlo, también se lo ganaron por su amor a la profesión, su vocación por enseñar, un respeto que entonces sólo se atrevieron a perderles los criminales que les acabaron asesinando para mantener a España entera en la ignorancia y la sumisión, no una sociedad casi entera como ocurre ahora.

dimecres, 9 de setembre del 2015

Gracias Julian Vadillo

Sergi Bernal, co-autor del documental 'El retratista'
 
"La historia de Benaiges nos lleva de un campo de muerte a un campo de vida y escuela nueva"
 
Entrevistamos a Sergi Bernal, documentalista y autor del documental que rescata la figura de Antoni Benaiges Nogués.

Enlace al artículo

 La familia Benaiges va al mar de Mont-roig, 2010

Entrega de restos a los familiares de los asesinados, La Pedraja, 2014

dimecres, 26 d’agost del 2015

DESENTERREM EL SILENCI A CAN FABRA, SANT ANDREU



[CAT]

Ja ha arribat l'expo a Sant Andreu.

I és que enguany fa quatre anys que va començar a caminar l'expo Desenterrant el silenci, i en aquests tres anys ha passat per 30 sales catalanes i espanyoles.  S'ha exposat a sales de Barcelona, Lleida, Tarragona, Girona, Burgos i Lleó.



No puc deixar de pensar en el Casal de Barri de les Esmandies de Mataró que va fer el mecenatge del projecte, va creure en ell i va finançar la seva producció, també amb la col·laboració del Grup de Memòria Històrica de Mataró i de l’Elena Crespo de l’Ajuntament de Mataró.   



Gràcies de tot cor per fer-ho possible, per l’esforç, l’entusiasme i per deixar-me unes parets per les meves fotografies i així recuperar i dignificar la memòria d’un mestre, l'Antoni Benaiges.





[CAST]


Ya tenemos expo en Sant Andreu (Barcelona).



Y es que ya hace cuatro años que este proyecto expositivo empezó a caminar, en estos tres años hemos estado en 30 salas catalanas y españolas, se ha expuesto en Barcelona, Lleida, Tarragona, Girona, Burgos y León.  Muchos compañeros se hicieron suya la historia del maestro Benaiges y de nuestros desaparecidos asesinados.



No puedo dejar de pensar en el Casal de Barri de les Esmandies de Mataró que mecenó el proyecto, creyó en él y financió su producción, con la colaboración del Grup de Memoria Histórica de Mataró y con Elena Crespo de l’Ajuntament de Mataró.   



Gracias por hacerlo posible, por el esfuerzo, el entusiasmo y por dejarme unas paredes para mis fotografias y así recuperar y dignificar la memoria de un maestro.  Antoni Benaiges.

Una bona crònica de Pau Vinyes:









Enric Aragonès, nebot de l'Antoni Benaiges



sr. Moratalla



INAUGURACIÓ el dimarts 8 de setembre a les 19 hores.

http://eldigital.barcelona.cat/sergi-bernal-sobre-el-mestre-antoni-benaiges_227918.html



http://centrescivics.bcn.cat/es/detall/exposicio-desenterrant-el-silenci-de-sergi-bernal_99400389313.html